Gratuite et familiale, la pêche à pied a tout pour plaire. Avant de se lancer à l’assaut des coquillages et crustacés à l’occasion des grandes marées voici nos conseils et bons plans.

C’est quoi une grande marée ?

Une marée est une variation du niveau de la mer due à l’action gravitationnelle de la Lune et du Soleil, astres dont les mouvements peuvent être calculés avec précision sur des périodes de plusieurs centaines, voire de plusieurs milliers d’années !

Les « grandes marées » ou « vives-eaux » ont lieu deux fois par mois : cela correspond aux deux périodes où la lune et le soleil sont alignés par rapport à la Terre. On parle généralement de grande marée lorsque le coefficient des marées est supérieur à 90. Et le coefficient de marée pour la France entière est calculé sur la base du port de Brest et fournies par le port le SHOM.

Vous pouvez retrouver les marées de notre côte sur le site du SHOM.

Les bons coins

Il existe plusieurs coins de pêche à pied en pays de Quimperlé :

  • À Clohars-Carnoët, il est conseillé de chercher du côté des petites criques de Porz Guerec, Porz Castel, Porsac’h ou la Roche percée.
  • À Moëlan-sur-Mer, les sites de la pointe de Kersecol ou Baz Couz à Merrien sont prisés, de même que Malachape à Brigneau, Trénez ou l’anse du Gorgen coté Belon.
  • À Riec-sur-Belon, la plage de Quésteland ou l’anse de Saint-Léger, sur la rivière du Belon sont appréciées des pêcheurs à pied.

Que ramasse-t-on sur nos côtes ?

Dans les mares ou dans les algues, on pêchera des crevettes ou des bouquets à l’épuisette.

Aux embouchures des rias, il est possible de trouver des huîtres, des moules ou des bigorneaux. Pour les coques, palourdes et pieds de couteau, la ria du Belon est idéale.

Les plus sportifs iront soulever les cailloux à la recherche des crabes, étrilles ou tourteaux principalement. Sur les rochers, il est facile de pêcher des berniques à l’aide d’un couteau.

On trouve aussi des variétés d’algues comestibles, laitue de mer, dulse ou encore nori et kombu bien connues des amateurs de cuisine japonaise.

Les règles de bon sens

En premier lieu, il est important de respecter le milieu marin en laissant l’estran tel qu’on l’a trouvé. Toujours remettre les cailloux soulevés à leur emplacement. Pour la pêche à la palourde, ne pas labourer les sols au râteau. L’estran n’est pas un dépotoir, reprenez vos déchets avec vous : sacs plastiques, mégots, canettes, bouteilles, mouchoirs en papier seront mieux dans votre poubelle. Et si le cœur vous en dit, vous pouvez venir nous aider tout au long de l’année pour nettoyer la côte avec l’association Preserv’Action.

Attention à bien anticiper la remontée de la marée pour ne pas se laisser encercler par les eaux. Ne jamais partir seul, prévenez votre entourage de votre lieu de pêche avant de partir. Prendre un équipement adapté, bottes ou vieilles baskets, la pêche pieds nus est à proscrire.

Manger sa pêche rapidement ,dans les 24 heures, voici quelques idées de recettes. Pour la conserver fraîche, on peut la garder au frais en la recouvrant d’une poignée d’algues ramassées sur les rochers. 

La réglementation

La taille des prises est réglementée. 4 cm minimum pour les palourdes et 6,5 cm pour les étrilles par exemple. Le poids de la pêche est également limité. Certaines zones connaissent des interdictions temporaires de pêche pour cause d’insalubrité. 

Pratique

Se renseigner auprès des mairies concernées pour les interdictions de pêche ou directement à la direction départementale de la protection de la population au 02.98.64.36.36.

Pour prévenir le risque sanitaire lié à la consommation de coquillages, l’ARS Bretagne, l’Agence de l’eau et l’Ifremer ont aussi mis en place un site pecheapied-responsable.fr mettant à disposition du public une information complète et actualisée à l’échelle de la Bretagne, qui permet aux pêcheurs de s’informer. Les différentes zones de pêche y sont classées selon 5 catégories : autorisé, toléré, déconseillé, interdiction temporaire et interdiction permanente.

Et l’Agence régionale de santé Bretagne de mettre en garde : 

Chaque année, des intoxications alimentaires liées à la consommation de coquillages sont rapportées à l’ARS Bretagne. Ces intoxications, souvent bénignes, peuvent prendre une forme plus grave, nécessitant parfois une hospitalisation.

Pour les réglementations sur les tailles de capture, renseignements dans les offices de tourisme.

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Voir aussi le Guide des bonnes pratiques de toutes les pêches en mer : du bord, à pied et en bateau diffusé par la ville de Riec-sur-Belon.

Si vous avez besoin d’un petit mode d’emploi pour le choix chez les ostréiculteurs pour déguster des huîtres entre la Ria du Bélon et la Ria de Merrien, consultez le Guide de survie de l’amateur d’huître.

Et ensuite comment les cuisiner ?

Noms des coquillages

Les bigorneaux

Collés à la paroi des rochers, souvent cachés sous les algues, les bigorneaux se détachent facilement à la main. Gare à ne pas confondre avec les littorines, à la coquille plus claire (jaune, verte, rose), qui sont immangeables.

Cuisson : rincer les bigorneaux. Les couvrir d’eau froide salée (30 g de gros sel gris par litre). Ajoutez un tour de moulin à poivre, éventuellement du laurier, du thym… Porter à ébullition à feu doux. Éteindre dès qu’apparaissent les petits bouillons, laisser 5 min dans l’eau chaude et égoutter.

À déguster à l’apéro, en entrée ou étalés sur une tartine de pain au beurre salé.

Les palourdes

Les palourdes se repèrent grâce au trou qu’elles laissent à la surface, sur le sable : deux petits trous pour le mâle ou en forme de huit pour la femelle. Elles se cachent plus profondément que les coques (8 à 12 cm). Il faut donc prévoir une pelle ou un râteau.

Cuisson : faire dégorger dans de l’eau de mer (une nuit) pour libérer le sable. Cuire 3-4 min à feu vif dans une poêle ou un faitout en remuant jusqu’à ce que tous les coquillages soient ouverts.

On peut soit les faire revenir dans un mélange de beurre salé, échalottes, ail, persil, vin blanc ; soit les cuire au naturel pour les cuisiner à sa guise (dans un plat de pâtes, un mélange de légumes…) ou les faire gratiner ensuite au four (3-4 min à 250° C) avec une persillade.

Pour une persillade de 30 palourdes : 150 g de beurre, 2 gousses d’ail, un bouquet de persil, un demi citron, du sel et du poivre.

Les bons coins de pêche à pied de l’Office de Tourisme Quimperlé Terre Océane

3 commentaires sur « Les grandes marées et la pêche à pied »

  1. Bonjour,
    je viens en vacances à Moelan /mer pour la première fois,
    pour la période du 20 au 27 juillet.
    La pêche à la crevette est elle autorisée avec une grande épuisette comme à Noirmoutier (ou règlementée) , ou j’ai l’habitude d’aller.??!
    Y a t il des grandes marées à cette période ??!
    Dans l’attente de vous lire
    Bien cordialement
    jpierre

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    1. Bonjour, nous vous souhaitons un bon séjour à Moëlan.
      N’étant pas spécialiste de la pèche à la crevette nous ne connaissons pas les règles sur notre commune, par contre en ce moment la pèche aux coquillages est interdite.
      Pour les marées vous trouverez tous les coefficients sur cette page
      Bien à vous.

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